Ce qu'il faut savoir sur l'UEL2, la troisième coupe d'Europe des clubs
Dernière édition par Admin le Ven 27 Déc - 19:02, édité 1 fois
D'jazz Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Dim 20 Oct - 12:10
Eh ben !
D'où la suppression de la coupe de la ligue ?
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Sujet: jj Sam 9 Nov - 11:37
Patience chers Internautes, il y aura bientôt UEL2...
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Mad51 Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Sam 9 Nov - 11:47
cette fois nos clubs Français sans âme pourront se faire retourner par des luxembourgeois, des moldaves, ou même des géorgiens sans forcer…
_________________ Adios Bastien P, on ne t'oubliera pas
Retour vers la L1! Cette fois je peux le dire : j'ai eu honte d'être supporter d'une équipe du Stade de Reims aussi nulle (copyright MDZ, saison 2016-2017) Heureusement la saison suivante fut magique !
Solidarité avec toutes les victimes des fanatiques
Dhē L1
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 11 Nov - 12:17
C'est marrant que personne n'ait encore réagit sur ce nom : UEL2. Ce qui signifie qu'il y a une UEL1 à venir, donc l'actuelle C3.
De fait, ça conforte l'idée que la C1 va sortir du giron de l'UEFA. Ce que confirment les nouvelles avancées, après l'échec de la présentation préédente : La C1 sera totalement fermée. Donc, les clubs engagés ne joueront plus leurs championnats nationaux, sauf à y faire figurer une équipe bis, car il ne sera pas possible pour les mêmes joueurs de disputer tous ces matchs.
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Au Stade, ça entraîne une sinistrose.
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 11 Nov - 21:30
Ils vont y arriver à faire leur championnat privé... bande d’enfoirés
Dhē L1
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Sam 30 Nov - 12:33
Droits TV de la Ligue des champions : le retour de Canal + et beIN au premier plan
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Dhē L1
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Sam 30 Nov - 12:34
Sur quelles chaînes peut-on regarder la Ligue 1 et la Ligue des champions à la télé ?
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_________________ Equipe de L1, maillot rouge et blanc, recherche un entraîneur capable de faire jouer son équipe et de marquer des buts, merci.
Dhē L1
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Ven 18 Déc - 13:41
Platini, Sarkozy et l’Euro 2016: petits arrangements interdits entre amis
Médiapart - 18 décembre 2020 Par Yann Philippin
Premier volet de nos nouvelles révélations sur le Qatargate. Juste avant l’opération Qatar 2022, Michel Platini, qui se devait d’être neutre en tant que président de l’UEFA, a œuvré en secret avec le président Sarkozy pour « sécuriser » les 7 votes qui ont attribué, en mai 2010, l’Euro 2016 à la France. Au même moment, Michel Platini a obtenu des interventions de l’Élysée en faveur de l’UEFA. Et a reconnu face aux policiers qu’il n’aurait pas dû s’« immiscer dans ce vote ».
Quand on est amateur de football, il faut attendre quatre longues années avant de voir démarrer une nouvelle Coupe du monde. Mais quand on aime l’équité dans le sport, il faut également savoir prendre son mal en patience. Car cela fait aussi quatre ans que le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire sur l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Laquelle a débouché en décembre 2019 sur l’ouverture d’une information judiciaire pour « corruption », qui éclaire précisément la tactique de la France et les techniques du Qatar pour un arrangement au sommet. Mediapart a en effet pu consulter de nombreux éléments inédits, notamment issus du dossier judiciaire, qui permettent de renforcer significativement la piste évoquée dès 2013 par France Football : celle d’un pacte conclu lors d’un déjeuner à l’Élysée le 23 novembre 2010, neuf jours avant le vote attribuant le Mondial, entre Nicolas Sarkozy (alors président de la République), Tamim al-Thani (l’actuel émir du Qatar) et Michel Platini (qu’on ne présente plus). Simon Toupet / Mediapart. Photos AFP. L’ancien numéro 10 des Bleus, qui était à l’époque président de l’UEFA et vice-président de la Fifa, se serait laissé convaincre de changer son vote et de le donner au Qatar. En contrepartie, le président Sarkozy aurait obtenu que l’émirat achète les droits télé du foot français et aide ses amis Arnaud Lagardère (en entrant au capital de son groupe) et Sébastien Bazin (en lui rachetant le PSG). Le 19 juin 2019, les policiers de l’OCLCIFF, l’office anticorruption de la PJ, ont interrogé comme suspects Michel Platini et deux anciens collaborateurs du président Sarkozy soupçonnés d’avoir participé au déjeuner : son secrétaire général Claude Guéant et sa conseillère sportive de l’époque Sophie Dion. Michel Platini dit n’avoir « strictement rien à se reprocher » et « être totalement étranger à des faits » qui le « dépassent ». Pour comprendre la myriade d’intérêts et dévoiler les détails significatifs qui peuplent le dossier, nous avons choisi de raconter, dans une série en trois volets, l’histoire secrète de ce « Qatargate » où s’entremêlent amitiés, raison d’État et intérêts financiers. Avec, pour point de départ, un épisode jusqu’ici inconnu : le lobbying de Michel Platini, pour offrir l’Euro 2016 à la France et à son ami Nicolas Sarkozy. Car selon une note de l’Élysée, c’est « Platoche » qui a, en 2010, « sécurisé » les sept votes de la victoire, alors même qu’il présidait l’organisation qui attribuait la compétition. Michel Platini a avoué, lors de sa garde à vue, qu’il n’aurait pas dû « s’immiscer dans ce vote ». Michel Platini, alors président de l'UEFA, annonce que la France a remporté le scrutin attribuant l'Euro 2016, le 28 mai 2010 à Genève. AFP Contactés par Mediapart, Michel Platini, Nicolas Sarkozy, Tamim al-Thani et Sophie Dion n’ont pas répondu (voir notre Boîte noire). L’avocat de Claude Guéant nous a indiqué que son client « ne répond qu’à la justice, seule en charge des investigations dans cette affaire ». Tout a commencé au début de l’année 2010. Un fan du ballon rond, et du PSG en particulier, siège à l’Élysée. « Nicolas Sarkozy est un grand amoureux du foot qui connaît les résultats de tous les matchs et de toutes les équipes depuis plus de 50 ans », a indiqué aux policiers sa conseillère sport de l’époque, Sophie Dion. Sous la supervision du « cardinal » Claude Guéant, le tout-puissant bras droit du président, Sophie Dion s’active pour décrocher l’organisation de l’Euro 2016, qui sera attribué le 28 mai par un vote du comité exécutif de l’UEFA, la fédération européenne de football que préside Michel Platini. Ça tombe bien : entre Platini et Sarkozy, les relations sont au beau fixe. « Ils se connaissent depuis toujours, ils peuvent tout simplement en parler ensemble », a confié Sophie Dion aux policiers. Michel Platini a précisé que leurs relations étaient « amicales et professionnelles » : « Je le connais depuis trente ans, c’est quelqu’un qui aime le football et donc il me suivait. Je n’ai pas forcément de relations importantes avec Monsieur Sarkozy, mais je le connais, mais je pense qu’il m’aime bien. » Le 4 janvier 2010, le président de la fédération européenne de foot a rendez-vous à 17 h 30 à l’Élysée avec le président de la République. Au menu : réunion de travail sur la candidature de la France à l’Euro, et la demande de l’UEFA de ne payer aucun frais de sécurité.
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Michel Platini n’avait normalement pas le droit de se prêter à une telle séance de coaching. Certes, il ne participera pas au vote, parce qu’il est français. Mais en tant que patron de l’organisation qui attribue l’Euro, il est tenu à un devoir de neutralité entre les différents candidats. « Le président de I’UEFA ne devrait pas s’immiscer dans ce vote, mais étant français je l’ai fait. [...] Je souhaitais que la France gagne », a-t-il avoué aux policiers. Cette confession pourrait avoir de sérieuses conséquences pour Michel Platini. Il a déjà été banni pendant quatre ans (de 2015 à octobre 2019) de toute activité dans le football dans l’affaire du « paiement différé » de 1,8 million d’euros que lui a accordé la Fifa, au sujet duquel il est poursuivi pour « escroquerie » par la justice suisse (lire ici). À moins que les faits liés à l’Euro 2016 soient considérés comme prescrits, Michel Platini risque potentiellement de nouvelles poursuites disciplinaires à l’UEFA, mais aussi à la Fifa. Le code d’éthique de la Fifa, qui s’applique également aux actions menées au sein de confédérations comme l’UEFA, stipule que les dirigeants doivent « éviter toute situation qui pourraient mener à des conflits d’intérêts ». En ce début d’année 2010, Michel Platini est pourtant devenu un lobbyiste secret, mais très efficace, de l’équipe de candidature. Il est le patron des treize votants. Et il sait mieux que personne que c’est la politique qui compte : « Les gens ne regardent jamais les dossiers techniques, ils font en fonction de leur feeling, de leur ressentiment vis-à-vis du pays concerné », a-t-il confié lors de sa garde à vue. Michel Platini s’est employé à travailler au corps les membres du comité exécutif, « sauf ceux qui allaient contre les Français : Turcs, Italiens, Norvégiens… ». « Je leur ai fait comprendre que cela m’aurait fait plaisir qu’ils votent pour la France. [...] Cela s’est fait quand je les voyais, discrètement, en tête-à-tête. » « Je n’avais pas le pouvoir de leur imposer de voter pour la France. Il n’y avait pas de contrepartie », a-t-il toutefois nuancé, assurant que les membres du comité de candidature n’avaient « pas besoin de [lui] » pour faire du lobbying. En ce début d’année 2010, le stress de la bataille pour l’Euro est loin d’être le seul souci sportif de Nicolas Sarkozy. « Ma vie a été de donner des coups de pouce. Pendant quarante ans, on m’a demandé des coups de pouce », a récemment expliqué l’ancien président lors de son procès pour corruption dans l’affaire Bismuth. Nicolas Sarkozy a entrepris d’aider deux amis. Le premier, l’émir du Qatar, l’a appelé à l’aide pour décrocher la Coupe du monde 2022, qui sera attribuée par la Fifa le 2 décembre. « Les autorités qataries [...] ont fait part, plus vraisemblablement au niveau du Président qu’au mien, de leur ambition d’organiser la coupe du monde. [...] Il est à mes yeux certain qu’à un moment l’émir du Qatar a fait part de son souhait », a indiqué Claude Guéant aux policiers. Claude Guéant, alors secrétaire général de la présidence de la République et bras droit de Nicolas Sarkozy, en 2012 à l'Élysée. Lionel Bonaventure / AFP Le président ne peut pas refuser grand-chose à l’émir Ahmad al-Thani, avec qui il vit une lune de miel politico-diplomatique. Le richissime émirat gazier multiplie à l’époque les investissements en France, grâce à une exonération fiscale sur mesure décidée par Nicolas Sarkozy. À en croire Claude Guéant, ces intérêts financiers n’ont joué aucun rôle dans la décision du président. S’il a « soutenu la candidature du Qatar », c’est pour des raisons « géopolitiques », afin d’offrir un premier Mondial au Moyen-Orient. « Le Président, je le rappelle, en application de la constitution, définit la politique étrangère de notre pays. [...] Il était tout simplement dans son rôle. » Sauf que Nicolas Sarkozy a aussi entrepris de soutenir des intérêts privés : ceux de son ami Sébastien Bazin, l’actuel PDG d’Accor. En ce début d’année 2010, il était le patron pour l’Europe du fonds américain Colony Capital, propriétaire du PSG, alors financièrement au bord du gouffre. Vu le déficit chronique du club, dans lequel Colony a englouti des dizaines de millions d’euros, Sébastien Bazin veut absolument s’en débarrasser en le vendant au Qatar. Claude Guéant a rappelé aux policiers que les deux hommes sont « liés de longue date ». Leur amitié date de 1993. La fille de Sébastien Bazin était l’une des élèves prises en otage dans une école maternelle de Neuilly par un homme qui se faisait appeler « Human Bomb ». Alors maire de la ville, Nicolas Sarkozy était entré dans la classe pour négocier leur libération avec le forcené. « Nicolas Sarkozy est un grand amateur de football et un supporter inconditionnel du PSG, j’imagine qu’il a eu l’occasion à cette époque d’avoir des conversations avec Sébastien Bazin sur les difficultés du club et sur les possibles reprises de ce club », a précisé Claude Guéant. Mais l’ancien secrétaire général de l’Élysée n’y voit, là encore, aucune malice : si jamais le président avait facilité la vente du club au Qatar (« je parle au conditionnel »), il aurait été « dans son rôle de défense des intérêts de son pays », et de ses « entreprises en difficulté ». Le président Nicolas Sarkozy avec Tamim al-Thani, alors prince héritier du Qatar (et actuel émir) à la sortie de leur déjeuner à l'Élysée, le 3 février 2010. Eric Feferberg /AFP En tout cas, Nicolas Sarkozy mouille le maillot. Le 3 février 2010, il décore de la Légion d’honneur Tamim al-Thani, prince héritier du Qatar (et actuel émir), lors d’une réception en grande pompe à l’Élysée. Âgé à l’époque de 30 ans, le prince Tamim est alors président du Comité olympique qatari, membre du Comité international olympique (CIO), et pilote la politique agressive de l’émirat visant à obtenir les plus grands événements sportifs mondiaux (lire notre enquête ici). Les deux hommes « ont évoqué le sujet du PSG » lors de ce déjeuner, a confirmé à l’époque à Libération le porte-parole de Nicolas Sarkozy. Ils ont aussi, selon toute vraisemblance, parlé du Mondial 2022. Car dans la foulée, Claude Guéant demande à Sophie Dion de contacter deux personnages clés pour sonder leurs intentions sur la candidature qatarie : le président de la Fifa, Sepp Blatter, et son vice-président Michel Platini. Dans une note du 10 mars 2010, Sophie Dion écrit au secrétaire général de l’Élysée qu’elle a pu leur parler. Les résultats sont mitigés : Blatter s’est montré ouvert à un Mondial qatari, mais Platini est réticent.
[*]
« Michel Platini s’est montré satisfait des interventions faites »
Face aux policiers, Claude Guéant, Michel Platini et Sophie Dion ont dit ne pas se souvenir de cet épisode. « C’était une demande de Claude Guéant. Je n’ai rien d’autre à vous dire », a lancé l’ex-conseillère sport de Nicolas Sarkozy. Sepp Blatter ne se souvient pas lui avoir parlé, a-t-il répondu à Mediapart. Sophie Dion suggère de faire une pause : « Le plus raisonnable ne serait-il pas d’attendre la décision de I’UEFA sur l’organisation en France de l’Euro 2016, qui sera prise le 28 mai 2010 à Genève, écrit-elle dans sa note à Claude Guéant. Nous pourrions alors évoquer, plus directement encore, la question de l’organisation de la coupe du monde 2022 par le Qatar. Michel Platini, en particulier, souhaiterait pouvoir s’en entretenir avec le président de la République. » Le secrétaire général de l’Élysée approuve. Il trouve tout le même le temps, le 7 avril 2010, de recevoir Sébastien Bazin et le numéro 2 de Colony Capital. Mais le propriétaire du PSG et l’émir devront patienter. Pas question d’embêter Michel Platini avec le Qatar dans la dernière ligne droite de la course à l’Euro. D’autant que le mythe du foot français se révèle être une carte maîtresse pour la petite équipe de l’Élysée. Ancienne conseillère sport du président Sarkozy à l'Élysée jusqu'en 2012, la juriste Sophie Dion a été ensuite députée de Haute-Savoie et vice-présidente du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée. Elle est aujourd'hui avocate au cabinet Fidal, maître de conférences à l’université Paris I et arbitre au Tribunal arbitral du sport (TAS). Facebook de Sophie Dion Le 13 avril, Sophie Dion rédige une note à l’attention du président Sarkozy, pour le préparer à sa réunion du lendemain avec le comité d’évaluation de l’UEFA, au siège de la fédération européenne à Nyon, en Suisse. « La question d’un lobbying plus actif et plus direct auprès des membres votants de l’UEFA pourrait être évoquée [...] avec Michel Platini » juste après la réunion, suggère-t-elle. Face aux policiers, elle a assuré que le président de l’UEFA a seulement fourni à Nicolas Sarkozy des « anecdotes footballistiques » personnalisées que Nicolas Sarkozy devait raconter aux votants pour les séduire. Selon les notes de la conseillère sportive de l’Élysée, le soutien de Michel Platini n’était pas totalement gratuit. « Il m’a demandé quelques interventions que j’ai naturellement faites », écrit-elle le 29 avril 2010 à Claude Guéant. « Il a fallu ouvrir un aéroport un soir pour que son avion puisse atterrir alors que l’aéroport était fermé », a raconté Sophie Dion aux enquêteurs. Michel Platini l’a aussi sollicitée au sujet du Grand Palais à Paris, où l’UEFA allait organiser son congrès, parce qu’il trouvait « que le prix de location de la salle était excessif ». L’Élysée est intervenu auprès de l’établissement public qui gère le Grand Palais, avec l’accord de Claude Guéant, afin d’obtenir un rabais. Michel Platini souhaite également pouvoir parler au patron d’Orange, Stéphane Richard, pour tenter de le convaincre d’acheter les droits télé des compétitions de l’UEFA. Dans une note, Sophie Dion précise que Claude Guéant s’est exécuté, et a appelé Stéphane Richard pour qu’il s’entretienne avec Michel Platini. Une fois encore, les protagonistes ont indiqué lors de leurs auditions qu’ils ne se souviennent de rien. Sophie Dion vous a-t-elle aidé « à l’insu de votre plein gré », demandent les policiers à Michel Platini. « Oui », a-t-il répondu. Selon Sophie Dion, il s’agissait seulement de « petites interventions », ordinaires à l’Élysée : « Je les faisais pour tous les présidents de fédérations ou aussi pour le président du comité olympique français. » Ces coups de pouce se sont en tout cas révélés efficaces. « Michel Platini s’est montré satisfait des interventions faites et, en particulier, de la conversation qu’il a pu avoir avec Stéphane Richard », écrit Sophie Dion à Claude Guéant le 20 mai 2010. Le 25 mai 2010, trois jours avant le vote, elle écrit au président Sarkozy une nouvelle note intitulée « Euro 2016 point d’étape J-3 ». La conseillère sport raconte que trois jours plus tôt, lors de la finale de la Ligue des champions à Madrid, «Michel Platini a pu rencontrer de nouveau deux membres votants, le Hollandais et le Danois, ce qui renforcerait nos chances de succès. Il m’a demandé de vous en informer. » « Le Hollandais et le Danois avaient déjà l’intention de voter pour la France, me semble-t-il. [...] Je ne vois pas pourquoi j’aurais demandé à Sophie Dion d’en informer le président », a protesté Michel Platini lors de sa garde à vue. Le 27 mai, la veille du scrutin, Sophie Dion envoie au président Sarkozy une note dont l’objet est « Modalité et intentions de vote ». Le document précise que les intentions de vote des treize membres du comité exécutif de l’UEFA ont été données par Michel Platini et les membres de la délégation française. Face aux policiers, Michel Platini a indiqué qu’il y avait des erreurs dans le document : « Je ne peux pas savoir si ce sont les bonnes intentions de vote, ce que j’ai pu dire c’est que la France allait certainement gagner. » Nicolas Sarkozy et Michel Platini après le vote de l'UEFA ayant attribué l'Euro 2016 à la France, le 28 mai 2010 à Genève. Philippe Desmazes / AFP L’estimation montre que le scrutin s’annonce très serré entre les deux favoris, la France et la Turquie. Michel Platini a alors insisté pour que Nicolas Sarkozy se rende personnellement à Genève le jour du vote. Le président hésite (il ne voulait pas être sur place en cas de défaite), mais finit par se laisser convaincre. Il n’aura pas à le regretter. Le 28 mai, juste avant le vote, Michel Platini a personnellement présenté Nicolas Sarkozy aux membres de son comité exécutif. Le président turc Abdullah Gül, venu lui aussi appuyer son pays, n’y a pas eu droit. Quelques heures plus tard, la France l’emporte d’un cheveu, à sept voix contre six. Dès le résultat connu, le vice-président turc de l’UEFA, Senes Erzik, dénonce la faveur accordée à Nicolas Sarkozy par Michel Platini, qui aurait dû traiter de la même manière « tous les présidents présents ». Le président de l’UEFA assure devant les journalistes qu’il est resté neutre, et que c’est « la présence de Nicolas Sarkozy [qui] a fait pencher la balance ». Selon une note de Sophie Dion, rédigée peu après le scrutin, c’est au contraire le lobbying secret du président de l’UEFA qui a été décisif. « Michel Platini m’avait toujours indiqué avoir sécurisé 7 voix », écrit-elle. Pile le nombre de votants qui ont permis à la France de l’emporter. « S’il est indiqué que j’ai sécurisé ces voix, c’est que les personnes qui m’ont dit qu’ils allaient voler pour la France étaient dignes de confiance », a commenté Michel Platini face aux enquêteurs. « Mais au final, nous ne savions pas pour qui ils allaient voter. Je ne peux, de toute façon, confirmer le vote des membres du comité exécutif de l’UEFA », a-t-il ajouté. L’ancien président de l’UEFA affirme avoir oublié les noms des votants ainsi « sécurisés ». À une exception près. Il se souvient d’un accord « donnant-donnant » passé par le président de la fédération française de foot avec son homologue allemand, à la suite du soutien que lui aurait apporté la France lors de l’attribution de la coupe du monde féminine en Allemagne. En ce début juin 2010, la victoire est totale pour Nicolas Sarkozy. Le président et son équipe ont pu constater de visu l’influence de Michel Platini, d’autant plus précieuse que six membres du comité exécutif de l’UEFA siègent aussi à celui de la Fifa, et participeront donc au scrutin d’attribution de la coupe du monde. Le commando sportif de l’Élysée doit désormais convaincre Michel Platini de surmonter ses « réticences » envers le Qatar. Il ne reste plus que six mois avant le vote de la Fifa le 2 décembre. Maintenant que l’Euro est acquis, l’opération Qatar 2022 peut commencer.
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Sam 19 Déc - 19:11
PSG et Mondial 2022: le déjeuner de l’Elysée où tout s’est joué
19 décembre 2020 Par Yann Philippin Des documents montrent que Nicolas Sarkozy a obtenu de l’actuel émir du Qatar qu’il rachète le PSG le 23 novembre 2010, à l’Élysée. À l’issue de ce déjeuner, Michel Platini a annoncé qu’il voterait en faveur de l’émirat pour le Mondial 2022, alors qu’il était jugé réticent la veille par l’Élysée. Nicolas Sarkozy avait organisé le repas pour le convaincre.
Nanterre, 18 juin 2019, 10 heures. Trois interrogatoires simultanés démarrent dans les locaux de l’office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire. Les enquêteurs ont convoqué Michel Platini, immédiatement placé en garde à vue, et deux anciens collaborateurs du président Nicolas Sarkozy à l’Élysée : son secrétaire général, Claude Guéant, et sa conseillère sportive, Sophie Dion. Les trois suspects ont un point commun : leur participation présumée au déjeuner de l’Élysée du 23 novembre 2010, en compagnie de Nicolas Sarkozy, du prince héritier (et actuel émir) du Qatar, Tamim al-Thani, et du premier ministre de l’émirat à l’époque, Hamad ben Jassem al-Thani. Ce déjeuner est aujourd’hui au cœur de l’enquête judiciaire pour « corruption » sur l’attribution au Qatar de la Coupe du monde 2022, initiée il y a quatre ans par le Parquet national financier (PNF). Simon Toupet / Mediapart. Photos AFP Michel Platini n’est ressorti que vers 1 heure du matin. « Vu le nombre de questions, ça ne pouvait être que long », a-t-il expliqué aux journalistes. L’ancien patron de l’UEFA et vice-président de la Fifa dit ne pas avoir compris «pourquoi [il] était là ». Il « n’a strictement rien à se reprocher et affirme être totalement étranger à des faits qui le dépassent », avaient déclaré un peu plus tôt ses avocats. Selon des documents issus de la procédure judiciaire, que Mediapart a pu consulter, les enquêteurs ont pourtant rassemblé de nouveaux éléments qui renforcent significativement la piste révélée en 2013 par France Football : celle d’un pacte conclu lors du déjeuner, neuf jours avant le scrutin attribuant le Mondial. En échange du vote de Michel Platini pour le Qatar, le président Sarkozy aurait obtenu que l’émirat achète les droits télé du foot français et aide ses amis Arnaud Lagardère (en entrant au capital de son groupe) et Sébastien Bazin (en lui rachetant le PSG). Selon nos informations, les enquêteurs ont obtenu des témoignages et documents, dont des notes de l’Élysée trouvées en perquisition chez Sophie Dion, qui montrent que le déjeuner a bien été organisé à l’initiative de Nicolas Sarkozy pour vaincre les « réserves » de Michel Platini envers le Qatar, et qu’il aurait changé d’avis à cette occasion. Michel Platini à sa sortie de garde à vue, devant les locaux de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 19 juin 2019. Zakaria Abdelkafi / AFP Les policiers ont également mis la main sur un document rédigé par l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Sarkozy, qui suggère que Michel Platini aurait déclaré lors du déjeuner qu'il voterait en faveur de la Russie pour le Mondial 2018, alors qu'il penchait auparavant pour l'Angleterre et le duo Belgique/Pays-Bas. Moins de trois jours après le déjeuner, la cellule diplomatique de l’Élysée a en effet reçu instruction d’organiser un entretien entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre (et actuel président) russe Vladimir Poutine ou le président Dmitri Medvedev, afin de discuter « coupe du monde de football suite déjeuner Platini ». Les enquêteurs ont aussi saisi le téléphone de l’actuel patron d’Accor, Sébastien Bazin, qui dirigeait en 2010 le fonds Colony, propriétaire du PSG. Ils y ont trouvé des SMS qui montrent que Nicolas Sarkozy a bien négocié avec Tamim al-Thani, lors du déjeuner, que le Qatar rachète le club s’il obtenait la Coupe du monde de football. « NS m’a rappelé. HH [Son Altesse – ndlr] a confirmé que le deal aura lieu après le 2 décembre », écrivait Sébastien Bazin le 24 novembre, au lendemain du déjeuner de l’Élysée. Contactés par Mediapart, la plupart des protagonistes de l’affaire, dont Michel Platini, Nicolas Sarkozy et Tamim al-Thani, n’ont pas répondu à nos questions (voir notre Boîte noire). Un porte-parole de Sébastien Bazin nous a envoyé une courte réponse écrite, où il indique que la vente du PSG au Qatar « s’est faite sans contrepartie et sans conditions autres que les conditions financières et les due diligence habituelles pour ce type d’opération ». Dans ses interviews à la presse sur le sujet, Michel Platini a toujours affirmé qu’il pensait manger en tête à tête avec le président de la République et qu’il n’a découvert la présence des Qataris qu’une fois à l’Élysée, ce que plusieurs de ses anciens collaborateurs ont confirmé aux policiers. L’ancien numéro 10 des Bleus a aussi répété que Nicolas Sarkozy ne lui a jamais demandé de voter pour l’émirat. « On ne m’a jamais demandé de voter pour eux. […] Personne ne m’a dit pour qui je devais voter. Jamais le Qatar ne m’a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy ni personne ! Je l’ai toujours dit », déclarait-il à L’Équipe en 2014. France 2 / Complément d'enquête « J’ai voté pour le Qatar et pour la Russie parce que c’étaient deux territoires tout à fait nouveaux pour les coupes du monde, et que pour le développement du football, c’était important qu’on aille dans de nouveaux territoires », a-t-il indiqué au magazine de France 2 « Complément d’enquête » (voir la video ci-dessus). Mais il a modifié son récit sur un point clé. En 2014, il déclarait que c’était « Sophie Dion, responsable des sports à l’Élysée », qui lui avait demandé de venir déjeuner. Il reconnaissait que Nicolas Sarkozy lui avait fait passer « un message subliminal » en faveur du Qatar.
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Michel Platini a changé de version en décembre 2017, lors de sa première audition par les enquêteurs, révélée par L’Équipe. Il affirme désormais qu’il avait déjà tranché en faveur du Qatar avant le déjeuner, et que c’est lui qui a sollicité un « rendez-vous avec Nicolas Sarkozy afin de lui annoncer » son vote. Selon nos informations, l’ancien numéro 10 des Bleus est resté sur la même ligne lors de sa garde à vue en juin 2019. Il a reconnu avoir envisagé de voter pour les États-Unis, mais affirme que son choix s’était rapidement porté sur le Qatar. Il n’a pas convaincu les policiers. « Les propos tenus par Michel Platini semblaient être infirmés » par les éléments découverts lors de l’enquête, indique le rapport de synthèse de l’OCLCIFF, que Mediapart a pu consulter. « Les investigations […] laissent présumer que des faits de corruption peuvent avoir été commis, mettant possiblement en cause non seulement des Qataris, mais aussi des ressortissants français », conclut ce document daté du 12 août 2019. Quatre mois plus tard, le PNF ouvrait une information judiciaire, confiée aux juges d’instruction parisiens Marc Sommerer et Bénédicte de Perthuis. Ils n’ont prononcé, à ce stade, aucune mise en examen. Tous les protagonistes sont présumés innocents. Pour comprendre, il faut revenir au mois de juin 2010. Les relations sont au beau fixe entre Nicolas Sarkozy et Michel Platini, qui a aidé en secret l’Élysée à décrocher l’organisation de l’Euro 2016 (lire le précédent volet de notre enquête). En parallèle, le président de la République s’est engagé à aider le Qatar à obtenir le Mondial. La bataille s’annonce d’autant plus complexe que la Fifa a décidé, pour la première fois, d’attribuer deux éditions en même temps. Plusieurs pays, dont les États-Unis, sont candidats à la fois pour 2018 et 2022. À la demande du secrétaire général de l’Élysée, Sophie Dion avait, dès le début du mois de mars, contacté Michel Platini pour sonder ses intentions. Mauvaise nouvelle : il a des réserves sur la candidature de l’émirat, écrit-elle à Claude Guéant le 10 mars, précisant que le président de l’UEFA souhaite aborder le sujet «avec le président de la République ». Cette forte réticence a été confirmée par deux très proches collaborateurs de Michel Platini à l’époque, auditionnés comme témoins par les policiers. Le premier, William Gaillard, était le directeur de la communication de l’UEFA. Il a indiqué que Michel Platini a d’abord privilégié l’Angleterre pour 2018 et les États-Unis pour 2022.
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« La délégation qatarie espère obtenir le soutien de la France et de Michel Platini »
Le second témoin est Kevin Lamour, recruté comme stagiaire pour la campagne victorieuse qui a mené Michel Platini à la tête de l’UEFA. Il a été ensuite son conseiller, puis son directeur de cabinet jusqu’à sa chute en 2015, provoquée par l’affaire du paiement de 1,8 million d’euros que lui a octroyé l’ancien président de la Fifa Sepp Blatter (lire ici). Dans son audition par le comité d’éthique de la Fifa, qui figure dans les Football Leaks, Kevin Lamour explique avoir démissionné pour des raisons éthiques, après s’être senti « profondément trahi » par son patron lorsque l’affaire a éclaté. Il est aujourd’hui secrétaire général adjoint de l’UEFA. Kevin Lamour a raconté aux policiers qu’en juin 2010, Michel Platini lui avait dit qu’un succès russe pour l’édition 2018 et qu’une victoire du Qatar pour 2022 seraient très mauvais pour l’image du football et de la Fifa. Il a confirmé que le président de l’UEFA était à l’époque favorable à l’Angleterre et aux États-Unis, et qu’il avait reçu le président de la fédération américaine de football, Sunil Gulati. Sollicités par Mediapart, William Gaillard, Kevin Lamour et Sunil Gulati se sont refusés à tout commentaire. Mais nous avons pu reconstituer cet épisode, déjà évoqué par Le Monde, grâce à plusieurs sources européennes et américaines au fait du dossier. À l’époque, l’objectif principal de Michel Platini était qu’un pays européen obtienne le Mondial 2018. En septembre 2010, le cabinet du président de l’UEFA appelle Sunil Gulati, pour lui dire que Michel Platini souhaite que les États-Unis retirent leur candidature pour 2018. Sunil Gulati, membre du comité exécutif de la Fifa, a présidé la fédération américaine de football (USSF) de 2006 à 2018. USSF Le président de la fédération américaine s’envole donc pour la Suisse pour négocier en direct avec Platini, lors d’un petit déjeuner qui se tient dans les tout derniers jours du mois de septembre au siège de l’UEFA, à Nyon. Selon plusieurs sources américaines, Michel Platini laisse entendre à Sunil Gulati, sans toutefois le dire explicitement, qu’il soutiendra les États-Unis pour 2022 s’ils se retirent pour 2018. « Surtout, il a été très clair sur le fait qu’il ne soutiendrait pas le Qatar », ajoute un de nos témoins. Le président de la fédération américaine accepte, persuadé que Platini votera pour lui. « Lorsqu’il est sorti de la réunion, j’ai croisé Gulati dans le couloir. Il m’a dit : “OK, tout est arrangé, très bien, on renonce à 2018 et l’Europe nous soutiendra” », nous a raconté un cadre de l’UEFA. À deux mois du scrutin, la religion de Michel Platini semble faite. Mais en cette période électorale, il est très sollicité. Lors de son audition, Kevin Lamour a indiqué que début octobre 2010, Michel Platini lui avait raconté que le Chypriote Marios Lefkaritis, vice-président de l’UEFA et membre du comité exécutif de la Fifa, lui avait annoncé qu’il allait voter pour le Qatar et lui avait suggéré de faire de même. L'homme d'affaires chypriote Marios Lefkaritis, ancien vice-président de l’UEFA et ex-membre du comité exécutif de la Fifa. Fifa Il se trouve que Marios Lefkaritis, qui est proche de Michel Platini, est aussi un riche homme d’affaires actif dans le pétrole et le gaz. Et que, selon le quotidien chypriote Haravgi, le groupe Lefkaritis a vendu, quelques mois après l’attribution du Mondial, un terrain à un fonds souverain qatari pour 32 millions d’euros. Le Chypriote a-t-il approché son ami Platini pour le compte du Qatar ? Il n’a pas répondu à nos questions. Le lobbying de l’émirat est ensuite devenu beaucoup plus direct. Le 21 octobre 2010, une délégation qatarie se rend au siège de l’UEFA pour présenter son projet pour le Mondial 2022, comme l’avaient déjà fait d’autres pays candidats. Mais selon le livre-enquête L’Homme qui a acheta une coupe du monde (Hugo Sport), des journalistes britanniques Jonathan Calvert et Heidi Blake, Michel Platini avait dîné secrètement en privé, la veille, avec le prince héritier du Qatar (et actuel émir) Tamim al-Thani, dans un grand restaurant de Genève. Curieusement, le cheikh Tamim n’est pas venu le lendemain à la réunion officielle à l’UEFA avec la délégation qatarie, selon nos informations. Dans le régime ultra-hiérarchisé du Qatar, l’implication directe du prince héritier ne doit rien au hasard. Le comité de candidature était présidé par le cheikh Mohammed, un autre fils de l’émir. Mais c’est son grand frère Tamim qui dirigeait à l’époque la politique sportive de l’émirat (lire ici). « Jusque-là, le prince héritier était resté discret dans la campagne pour la Coupe du monde. Mais alors que l’échéance du vote approche, il est temps pour le Qatar de sortir les poids lourds », commentent les auteurs du livre au sujet de son dîner secret du 20 octobre 2010 avec Michel Platini. Tamim al-Thani, émir du Qatar depuis 2013. Wikimedia / Creative Commons Tamim al-Thani n’a manifestement pas obtenu le soutien espéré. Car six jours plus tard, il décide de s’inviter au déjeuner avec Michel Platini prévu le 23 novembre à l’Élysée, qui était déjà en préparation. À ce moment-là, il était prévu que le président de l’UEFA déjeune avec le président Sarkozy, puis que le premier ministre Hamad ben Jassem al-Thani (dit HBJ) et le cheikh Mohamed, président du comité de candidature Qatar 2022, se joignent à eux pour le café. Le 26 octobre, Claude Guéant écrit une note à Nicolas Sarkozy pour l'informer que HBJ vient de le prévenir que Tamim al-Thani a décidé de remplacer son petit frère. Vu l’importance du prince héritier, Claude Guéant suggère, et obtient, de changer de stratégie : il y aura d’abord un tête-à-tête Platini-Sarkozy, puis un déjeuner avec les Qataris. L’événement a donc été préparé plus d’un mois à l’avance par la conseillère sport Sophie Dion et la cellule diplomatique de l’Élysée, sous la supervision de Claude Guéant. Jean-David Levitte, qui était le conseiller diplomatique et sherpa du président, a confirmé aux policiers que le déjeuner a bien été organisé à l’initiative de Nicolas Sarkozy. « Michel Platini a une influence non négligeable sur le vote des membres de la Fifa […]. La délégation qatarie […] espère obtenir le soutien de la France et du président de I’UEFA, Michel Platini », écrivait Sophie Dion dans une note préparatoire rédigée en novembre 2010. « Le déjeuner avait clairement pour objet de faire en sorte que les Qataris puissent parler avec Michel Platini et lui exposer les atouts de leur candidature, a confirmé Claude Guéant aux enquêteurs. Si Michel Platini n’avait pas été un homme d’influence au sein des instances dirigeantes du football, il n’aurait pas été l’objet de ces sollicitations. » Le 22 novembre, Sophie Dion rédige plusieurs notes à son patron. Elles portent le visa manuscrit du président Sarkozy, qui les a donc lues. L’une d’entre elles est intitulée « La candidature du Qatar à la Coupe du Monde 2022 – Michel Platini, sa réélection au sein de l’UEFA et sa candidature à la tête de la Fifa ». Il s’agit du plan de bataille pour le déjeuner du lendemain. « Michel Platini devrait être réservé sur cette candidature [du Qatar – ndlr] lors de la première séquence du rendez-vous », prévient Sophie Dion. L’objectif est « naturellement » que « sa position doit être plus favorable » lors du déjeuner avec les Qataris.
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« Nicolas Sarkozy m’a rappelé. Son Altesse a confirmé que le deal se fera après le 2 décembre »
Selon la note, il est prévu que de 12 h 30 à 13 heures, Nicolas Sarkozy « travaille » d’abord Michel Platini en tête à tête, en lui promettant le soutien de la France pour sa réélection à la tête de l’UEFA en mars 2011, ainsi que pour sa candidature potentielle face à Sepp Blatter pour la présidence de la Fifa deux mois plus tard (Michel Platini ne s’est finalement pas présenté). Nicolas Sarkozy doit ensuite achever de convaincre Platini lors du déjeuner avec le premier ministre et le prince héritier Tamim al-Thani, qui sera consacré la candidature du Qatar pour le Mondial 2022. Le président Nicolas Sarkozy avec Tamim al-Thani, alors prince héritier du Qatar (et actuel émir) à la sortie de leur déjeuner à l'Élysée, le 3 février 2010. Eric Feferberg /AFP Lors des interrogatoires menés en juin 2019, les protagonistes n’ont guère été loquaces sur le contenu du déjeuner. « On a parlé de tout et de rien », a éludé Michel Platini. « Ma mémoire n’est pas si fidèle », s’est excusé Claude Guéant, qui assure n’avoir gardé quasiment aucun souvenir de l’événement. Sophie Dion a affirmé qu’elle n’y a « pas assisté », alors qu’elle figure sur le plan de table. Michel Platini avait déclaré qu’elle était bien là lors de sa première audition en 2017. Il s’est ravisé lors de sa garde à vue, affirmant qu’il n’avait finalement « aucun souvenir » de sa présence. Claude Guéant était lui aussi sur le plan de table officiel, et Michel Platini a confirmé qu’il était bien « autour de la table ». « Je pense que Michel Platini confond le déjeuner avec le petit apéritif qui le précédait dans le salon jouxtant la salle à manger », a répondu Claude Guéant. L’ancien secrétaire général de l’Élysée affirme qu’il a seulement tenu compagnie « à nos hôtes qataris » avant l’arrivée du président Sarkozy, et qu’il n’a pas participé au déjeuner. « La sollicitation de ce déjeuner est venue de moi car je voulais dire pour qui j’allais voter », a réaffirmé Michel Platini aux policiers, démentant formellement avoir changé d’avis à cette occasion. Cette version est contredite par les notes préparatoires, mais aussi par des témoignages recueillis par les enquêteurs. Juste après le déjeuner, Michel Platini a appelé le président de la Fifa, Sepp Blatter, pour lui annoncer qu’il allait voter pour le Qatar au lieu des États-Unis. Michel Platini et l'ancien président de la Fifa Sepp Blatter, en mai 2015 à Zurich. Michael Buholzer / AFP Dans son livre, Ma vérité, et lors de son audition par les enquêteurs en 2017, Blatter a réaffirmé que Michel Platini lui a dit avoir accepté de voter Qatar lors du déjeuner à cause de l’insistance de Nicolas Sarkozy, qui avait évoqué les « intérêts supérieurs » de la France. L’ancien président déchu de la Fifa affirme que Michel Platini aurait convaincu trois autres membres de l’UEFA, ce qui aurait suffi à faire basculer le scrutin, le Qatar ayant obtenu 14 voix contre 8 pour les États-Unis. Michel Platini a confirmé avoir appelé le président de la Fifa pour l'informer qu'il allait voter Qatar, mais dément formellement le reste. Il estime que le témoignage de Sepp Blatter est partial, les deux hommes étant en conflit ouvert depuis 2015, après avoir été très proches. L’ancien directeur de la communication de l’époque à l’UEFA, William Gaillard, a indiqué aux policiers qu’il avait appris que son patron allait voter Qatar seulement après le déjeuner. Il a estimé que cette rencontre à l’Élysée avait joué un rôle important dans son choix. Selon des sources proches de la fédération américaine de football, Sunil Gulati n’a appris lui aussi qu’après le déjeuner, de la bouche de Michel Platini, son revirement en faveur de l’émirat gazier. Les enquêteurs soupçonnent également que Michel Platini aurait aussi indiqué à Nicolas Sarkozy, lors du même déjeuner, qu'il allait voter Russie pour l’édition 2018. L’ancien président de l’UEFA a déclaré publiquement avoir donné sa voix à ce pays, car il n’avait jamais eu le Mondial. Or, ses anciens collaborateurs Kevin Lamour et William Gaillard ont indiqué aux policiers que le président de l’UEFA penchait, à l’été 2010, pour l’Angleterre. D’autres proches de Michel Platini à l’époque nous l'ont confirmé, précisant qu'il a ensuite, plus tard dans l'année, indiqué qu’il soutiendrait le duo Belgique/Pays-Bas. La piste d’un possible revirement est suggérée par un carnet de notes retrouvé lors d’une perquisition au domicile du directeur de cabinet adjoint du président Sarkozy, Guillaume Lambert. Juste après les agapes du 23 novembre à l’Élysée, il a écrit que le conseiller diplomatique Jean-David Levitte lui a demandé de réserver un créneau à l’agenda du président, afin qu’il s’entretienne avec le président russe Vladimir Poutine ou son premier ministre Dmitri Medvedev au sujet de « Russie 2022, coupe du monde de football suite déjeuner Platini ». Nicolas Sarkozy voulait-il annoncer à son homologue russe que le président de l’UEFA allait voter pour lui ? S’agissait-il d’obtenir que le membre russe de la Fifa vote pour Qatar 2022 en échange du vote de Michel Platini pour Russie 2018 ? Michel Platini et Nicolas Sarkozy ne nous ont pas répondu. Nicolas Sarkozy et Sébastien Bazin dans les tribunes du Parc des princes lors d'un match du PSG le 9 avril 2009. Franck Fife / AFP Le déjeuner de l’Élysée s’est par ailleurs révélé décisif pour Sébastien Bazin, grand ami de Nicolas Sarkozy et patron pour l’Europe du fonds américain Colony Capital, propriétaire du PSG. Sébastien Bazin, aujourd’hui patron d’Accor, voulait absolument que le Qatar lui rachète le club, alors en pleine déroute financière. Nicolas Sarkozy lui avait donné un coup de pouce dès le mois de février 2010, en évoquant le sujet du PSG avec le prince héritier Tamim al-Thani. Sébastien Bazin avait ensuite été reçu en avril par Claude Guéant à l’Élysée (lire l’épisode précédent de notre enquête). Jean-Paul Gut, ancien numéro 2 d'Airbus. D.R. Histoire de mettre toutes les chances de son côté, Sébastien Bazin a fait appel à un lobbyiste de poids : Jean-Paul Gut, ancien numéro 2 du groupe Airbus et intime de la famille royale du Qatar. Ce « Lagardère boy » et supervendeur, qui pilotait le département commercial d’Airbus, a mis en place le service au cœur du système de corruption massive qui a valu au géant de l’aéronautique une amende record de 3,6 milliards d’euros (lire ici). Depuis son départ d’Airbus en 2007, avec un parachute doré de 80 millions d’euros, il fait fructifier son carnet d’adresses comme consultant. « Aucun intermédiaire n’a été rémunéré pour faciliter la cession du PSG par Colony, ni Monsieur Gut ni qui que ce soit d’autre », nous a indiqué un porte-parole de Sébastien Bazin. Jean-Paul Gut n’a pas répondu. Le patron de Colony Europe, alors en voyage d’affaires en Asie, n’a pas participé aux agapes de l’Élysée. Mais il suit la situation de très près. Le 23 novembre, juste avant le déjeuner, il écrit un SMS à Claude Guéant au sujet du prince héritier Tamim al-Thani. Dans la foulée, il s’entretient au téléphone avec le président Sarkozy. « NS vient de m’appeler, il déjeune aujourd’hui avec HH [« His Highness », soit « Son Altesse » – ndlr] Tamim à l’Élysée… Lui ai donné les messages clés », écrit Sébastien Bazin à Jean-Paul Gut. Le lendemain, Sébastien Bazin envoie un nouveau texto très explicite à Jean-Paul Gut : « NS m’a rappelé, HH a confirmé que le deal se fera après le 2 décembre », le jour du vote de la Fifa attribuant les Mondiaux 2018 et 2022. Sept mois plus tard, le fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI), présidé par Nasser al-Khelaïfi, rachetait 70 % du PSG. Sébastien Bazin a refusé de commenter ses SMS. « Cette cession s’est faite à QSI sans contrepartie et sans conditions autres que les conditions financières et les due diligence habituelles pour ce type d’opération », nous a indiqué son porte-parole. Un porte-parole de Nasser al-Khelaïfi, président de QSI et du PSG, nous a répondu que faire un lien entre le déjeuner de l’Élysée et le rachat du club par le Qatar relève du « conspirationnisme », au motif que « les négociations finales et détaillées […] ont commencé au début de l’année 2010, de nombreux mois avant le prétendu déjeuner de l’Élysée ». « Depuis des années, Mediapart continue à mettre en avant des théories conspirationnistes avec un mépris total pour les faits, malgré le fait que nous avons fourni les preuves exhaustives du contraire. Nous ne nous abaisserons pas à commenter de nouveau de telles théories », ajoute-t-il. Michel Platini a affirmé publiquement qu’il était, à l’époque, opposé à une acquisition du club par l’émirat. Lors de son audition par l’ancien procureur américain Michael Garcia, qui a réalisé en 2014 une enquête sur le « Qatargate » pour la Fifa, Michel Platini a déclaré qu'il « s’était expressément opposé à cette transaction, et qu’il avait demandé à l’émir du Qatar de ne pas acheter le club, lors d’un déjeuner au Qatar en 2010 ». Dans une enquête publiée en juillet 2011 par So Foot, Michel Platini avait reconnu que lors du déjeuner du 23 novembre 2010 à l’Élysée, Nicolas Sarkozy avait tenté de le faire changer d’avis sur une prise de contrôle du PSG par l’émirat : « Il m’a dit que les Qataris étaient des gens bien. » Qu’il ait changé d’avis ou non, les textos de Sébastien Bazin montrent que Nicolas Sarkozy a bien obtenu du prince Tamim, actuel émir du Qatar, que l’émirat achète le club parisien lors du déjeuner. Sébastien Bazin peut remercier son ami Nicolas Sarkozy. Le fonds qatari QSI monté en 2012 à 100 % du capital du PSG, et a payé un total de 64 millions d’euros, selon des documents confidentiels issus des Football Leaks. C’est moins que les quelque 100 millions engloutis par Colony dans le club. Mais vu le déficit du PSG à l’époque, c’était un très bon résultat.
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 21 Déc - 10:56
Mondial 2022: révélations sur l’embauche du fils Platini
20 décembre 2020 Par Yann Philippin Une note manuscrite saisie lors d’une perquisition menée par la police anticorruption lie l’embauche de Laurent Platini au rachat du PSG par le Qatar, une opération dont la justice soupçonne qu’elle a été conclue grâce à son père, Michel Platini, lors d’un déjeuner de l’Élysée de novembre 2010.
Paris, juin 2019. Les enquêteurs de l’office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire perquisitionnent les bureaux parisiens du fonds d’investissement américain Colony Capital, à deux pas des Champs-Élysées. Ils recherchent des documents sur la vente du PSG par Colony au fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI) en 2011, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour « corruption » sur l’attribution de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Dans le bureau du président de Colony Europe, les policiers saisissent une partie des archives laissées par son prédécesseur, Sébastien Bazin, aujourd’hui PDG du groupe hôtelier Accor. L’un de ces documents est explosif. Il s’agit d’une page de notes manuscrites intitulée « Nasser 28.4.11 ». Il y a, sur ce feuillet, des informations sur la vente du PSG et le futur salaire que le Qatar devra verser au fils de Michel Platini : « 70/30 % – Laurent Platini back of salary (€ 150 000 à vérifier !!) » Grâce à des SMS issus du téléphone de Sébastien Bazin, les policiers ont pu vérifier que, le 28 avril 2011, le patron de Colony Europe et Nasser al-Khelaïfi, président de QSI, s’étaient discrètement rencontrés à Miami, pour une dernière séance de négociation sur l’opération PSG. La note a donc manifestement été rédigée à cette occasion. Le rachat de 70 % du club a été annoncé publiquement trois jours plus tard, puis signé le 30 juin. Simon Toupet / Mediapart. Photos AFP Sept mois après la réunion de Miami, en décembre 2011, QSI recrutait Laurent Platini. Diplômé d’un master de droit fiscal et des affaires, ce supporteur passionné du PSG avait travaillé à partir de 2005 comme responsable juridique du club parisien, puis, depuis 2009, comme responsable juridique de la branche sport de Lagardère. C’était donc un pur juriste, sans expérience de gestion opérationnelle d’une entreprise. Il a, malgré tout, été embauché par Nasser al-Khelaïfi dans une filiale de QSI : la société suisse Pilatus Sports Management, propriétaire de la marque Burrda, un équipementier sportif créé par l’État du Qatar pour concurrencer Nike et Adidas. Son titre était « directeur général provisoire » (« acting general manager »), selon un document confidentiel issu des Football Leaks. Le provisoire a duré jusqu’en 2016, lorsque Laurent Platini est retourné travailler chez Lagardère. La note manuscrite découverte chez Colony apparaît comme capitale pour l’enquête judiciaire. Pour la première fois, un document vient accréditer le soupçon que le Qatar aurait embauché son fils pour récompenser Michel Platini d’avoir promis qu’il allait voter Qatar pour le Mondial 2022, lors du fameux déjeuner à l’Élysée, neuf jours avant le scrutin du 2 décembre 2010, avec le président Nicolas Sarkozy et le prince héritier (et actuel émir) du Qatar, Tamim al-Thani. La note montre, en effet, que l’embauche de Laurent Platini et le montant de son salaire faisaient partie intégrante de la négociation sur le rachat du club, au même titre que la répartition du capital (« 70/30 % »). Or, les enquêteurs ont déjà rassemblé des témoignages et documents montrant que ce déjeuner du 23 novembre visait bien à convaincre Michel Platini d’accorder sa voix à l’émirat et qu’il aurait changé d’avis à cette occasion. Des SMS montrent aussi que Nicolas Sarkozy, grand fan du PSG et ami de Sébastien Bazin, a obtenu du prince Tamim, lors du même déjeuner, que le Qatar rachète le club parisien s’il obtenait le Mondial. « NS m’a rappelé. HH [son altesse le prince Tamim – ndlr] a confirmé que le deal se ferait après le 2 décembre », écrivait Sébastien Bazin, le lendemain (lire le précédent volet de notre enquête). Michel Platini a publiquement démenti tout lien entre son vote pour le Qatar et l’emploi qatari de Laurent. « Mon fils a été embauché un an après la décision. Il a été embauché parce qu’il est bon. […] C’est M. Bazin qui l’a mis en contact avec Nasser, j’y suis même pour rien, moi », a-t-il déclaré, en 2014, sur France 2. Nasser al-Khelaïfi, président du fonds qatari QSI, du PSG et de BeIN Sports, avec le patron d'Accor, Sébastien Bazin, en octobre 2013, au Parc des Princes. Franck Fife / AFP Le fait que Bazin ait justement obtenu la vente du PSG au Qatar lors du déjeuner et la note manuscrite retrouvée chez Colony fragilisent cette ligne de défense. Sébastien Bazin et Nasser al-Khelaïfi n’avaient normalement aucune raison d’évoquer, lors de leur ultime séance de négociation sur le PSG, un recrutement intervenu sept mois plus tard chez le fabricant d’articles de sport Burrda.
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Il y a, dans la note, un dernier point troublant : le fait qu’il faut absolument « vérifier !! », avec deux points d’exclamation, le salaire de Laurent Platini. Avec qui ? Sébastien Bazin et Nasser al-Khelaïfi ont refusé de répondre. Michel Platini s’est, en tout cas, plaint, par la suite, du salaire de son fils, comme l’a révélé le livre d’enquête Platoche (Flammarion), du journaliste de L’Équipe Jean-Philippe Leclaire. Christophe Bouchet, ancien président de l’Olympique de Marseille, y confie ceci : « On m’a raconté une anecdote que je crois vraie. Michel rencontre un jour Nasser al-Khelaïfi (président de QSI et du PSG) et lui dit : “Ben dis donc ! Tu le payes pas beaucoup le petit !” Dans ces cas-là, est-ce que Michel est sincère ou chambreur ? Il taquine mais fait quand même passer un message. » Laurent Platini a confirmé à l’auteur du livre : « Oui, papa a pu dire ce genre de choses en déconnant, mais je n’ai pas besoin de lui pour discuter avec mes actionnaires, et si c’est votre question suivante, je n’ai pas été augmenté pour autant ! » Il a ajouté que son père n’est « jamais intervenu dans [son] embauche » : « Le rapprochement avec les Qataris s’est fait par mes anciens actionnaires du PSG. J’étais notamment resté proche de Sébastien Bazin. » Contactés par Mediapart, Michel et Laurent Platini n’ont pas répondu. « Monsieur Laurent Platini était salarié du PSG avant l’acquisition du club par Colony. Il a quitté ses fonctions en 2009. Son retour éventuel au sein du club n’a jamais été une condition au rachat du club par QSI », nous a répondu un porte-parole de Sébastien Bazin. « Depuis des années, Mediapart continue à mettre en avant des théories conspirationnistes avec un mépris total pour les faits, malgré le fait que nous avons fourni les preuves exhaustives du contraire. Nous ne nous abaisserons pas à commenter de nouveau de telles théories », nous a répondu un porte-parole de Nasser al-Khelaïfi.
Comme l’a écrit France Football en 2013, Nicolas Sarkozy aurait, en plus du rachat du PSG, négocié avec l’actuel émir deux autres contreparties en échange du soutien de Michel Platini : la montée au capital du groupe de son ami Arnaud Lagardère et l’achat de droits télé du foot français. La justice cherche désormais à déterminer s’il y a eu des contreparties personnelles à ce pacte présumé. Début 2011, le Qatar a bien créé une filiale française de sa chaîne Al Jazeera Sports (devenue BeIN Sports), également présidée par Nasser al-Khelaïfi. En mai et juin, elle a acheté des droits de la Ligue 1 pour la France et l’international, pour près de 200 millions d’euros par an. Pendant sa garde à vue du 18 juin 2019, Michel Platini a indiqué aux policiers qu’il avait eu un lien financier avec BeIN Sports. Interrogé sur ses liens éventuels avec Yousef al-Obaidly, le bras droit de Nasser al-Khelaïfi chez BeIN, Michel Platini répond d’abord que ce nom ne lui dit rien. Un souvenir lui est revenu lorsque les policiers lui montrent une photo : « BeIN Sports Monde […] a acheté mon film pour 30 000 euros et c’est lui qui a validé ce contrat. » Michel Platini à sa sortie de garde à vue, devant les locaux de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 19 juin 2019. Zakaria Abdelkafi / AFP Nous ne sommes pas parvenus à identifier ce « film », ni la date du contrat. Michel Platini et BeIN Sports n’ont pas répondu sur ce point. Comme l’a révélé Le Monde, les enquêteurs s’intéressent à un autre contrat signé par Nasser al-Khelaïfi et Yousef al-Obaidly, mais cette fois avec la Fifa. Trois semaines avant le vote attribuant le Mondial, les deux dirigeants d’Al Jazeera Sport (devenue BeIN Sports) ont paraphé un contrat pour acheter à la Fifa des droits télé des Coupes du monde 2018 et 2022 pour 300 millions de dollars… plus un bonus de 100 millions si jamais le Qatar obtenait l’édition 2022. Selon nos informations, le contrat prévoyait le paiement par Al Jazeera d’un acompte de 6 millions de dollars dans les trente jours suivant la signature. Or, tous les membres du comité exécutif de la Fifa ont obtenu, juste avant le vote attribuant le Mondial, un bonus de 200 000 dollars chacun, soit un total de 4,8 millions de dollars. Tandis que les trois dirigeants de la Fifa, dont son président, Sepp Blatter, s’octroyaient des mega bonus pour 23 millions de francs suisses, soit 18 millions d’euros au cours de l’époque. Lors de sa garde à vue, Michel Platini a indiqué avoir reçu ce bonus comme tous les autres membres du comité exécutif, au titre des « bons résultats de la Coupe du monde de 2010 » en Afrique du Sud. L’ancien numéro 10 des Bleus a aussi envoyé peu de temps après, le 17 janvier 2011, une facture à la Fifa, validée par Sepp Blatter, afin d’obtenir un paiement de 1,8 million d’euros. Le lancement d’une enquête judiciaire en Suisse sur ce paiement a provoqué la chute des deux hommes en 2015. Michel Platini a été banni de toute activité dans le football pendant quatre ans et fait l’objet de poursuites pour « escroquerie » en Suisse. Les deux hommes affirment que le paiement était un complément de rémunération dû à Platini lorsqu’il était conseiller de Blatter neuf ans plus tôt, qui avait fait l’objet d’un simple « accord oral ». Mais cette explication a été jugée non crédible à quatre reprises par la Fifa, le Tribunal arbitral du sport, la justice suisse et la Cour européenne des droits de l’homme. Au-delà du cas Platini, le contrat Al Jazeera pose la question d’une éventuelle compromission de la Fifa et de son président de l’époque, Sepp Blatter. L'émir du Qatar Ahmad al-Thani (à gauche), son épouse, la cheikha Moza, et le président de la Fifa, Sepp Blatter, suite au vote de la Fifa attribuant le Mondial 2022 au Qatar, le 2 décembre 2010. Philippe Desmazes / AFP Comme nous l’avions révélé, le bonus de victoire de 100 millions proposé par la chaine qatarie semblait contraire au code d’éthique applicable à l’époque aux pays candidats à l’organisation du Mondial. Des documents inédits internes à la Fifa, découverts par Mediapart dans les Football Leaks, montrent que le contrat aurait aussi été caché aux instances de la Fifa. Le 28 octobre, le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, annonce au comité des finances de la Fifa que des « négociations initiales » ont commencé pour vendre les droits des Mondiaux 2018 et 2022. Le 11 novembre 2010, le contrat BeIN est signé par Nasser al-Khelaïfi et son bras droit Yousef al-Obaidly. On ignore à quels dirigeants de la Fifa le document a été envoyé. Le 30 novembre, deux jours avant le vote attribuant les Mondiaux 2018 et 2022, le comité des finances se réunit à nouveau. Selon le compte rendu officiel, Jérôme Valcke indique que des incertitudes sur les recettes du Mondial 2010 ont été levées et le profit annuel de la Fifa sera meilleur que prévu d'environ 40 millions de dollars, et sera entre 100 et 130 millions. Côté droits télé, Jérôme Valcke indique que les négociations sont toujours « en cours avec divers acteurs », mais « qu’aucun contrat n’est prêt à être approuvé »(notre document ci-dessous). Alors même qu’Al Jazeera avait déjà signé, dix-neuf jours plus tôt. Document Football Leaks / EIC Le secrétaire général précise que des contrats pourraient être prêts « d’ici la fin de l’année ». Le directeur du comité des finances, Julio Grondona, propose de donner à Jérôme Valcke « l’autorité pour conclure ces contrats et informer le comité des finances par la suite ». C'est validé. Une décision étrange, puisque le comité n’est alors informé ni du montant du contrat ni de l’identité de l’entreprise qui achète les droits. Au cours du même comité des finances du 30 novembre, le président de la Fifa, Sepp Blatter, est venu en personne proposer que tous les membres du comité exécutif reçoivent un bonus de 200 000 dollars (voir ci-dessous). La mesure est approuvée. Document Football Leaks / EIC Le lendemain, 1er décembre, les trois plus hauts dirigeants s'accordent dans le plus grand secret, sans validation des instances de la Fifa, de somptueux bonus : 11 millions de francs suisses pour Sepp Blatter, 9 millions pour Jérôme Valcke, 3 millions pour le directeur financier Markus Kattner (Kattner a récemment été banni pour 10 ans par la Fifa pour ces faits, les décisions pour Blatter et Valcke ssont attendues bientôt). Il y a aussi 1 million pour le directeur du comité des finances, celui qui avait proposé la veille de donner tous pouvoirs à Valke pour conclure le contrat Al Jazeera. Le même jour commence la réunion extraordinaire du comité exécutif. Les votants ne sont pas informés des bonus des dirigeants. On ignore s'ils l'ont été à propos du contrat Al Jazeera.
[*]Le lendemain, le 2 décembre, les membres du « comex » attribuent le Mondial 2022 au Qatar. Le même jour, le contrat avec Al Jazeera était transmis à l’administration de la Fifa, comme le montre le tampon figurant sur le document, révélé par le Sunday Times. Il a ensuite été signé par Sepp Blatter et Jérôme Valcke, le 11 décembre. Ce contrat a-t-il influencé le vote de Sepp Blatter ? Le président déchu de la Fifa a toujours affirmé publiquement qu’il soutenait les États-Unis. Mais, selon une note de l’Élysée, il a confié dès le mois de mars 2010 à Sophie Dion, la conseillère sport du président Sarkozy, qu’il était ouvert à l’idée d’une Coupe du monde au Qatar (voir le premier volet de notre enquête). Et, selon un article du Monde, Sepp Blatter aurait finalement voté pour le Qatar. Sollicités par Mediapart, Sepp Blatter et Jérôme Valcke n’ont pas répondu. La Fifa a refusé de répondre. Les avocats de Nasser al-Khelaïfi et Yousef al-Obaidly nous ont répondu que le contrat était conforme aux règles de la Fifa et ne visait absolument pas à influencer la fédération internationale. Ils ajoutent que le bonus de 100 millions si le Qatar obtenait le Mondial était une « pratique commerciale habituelle » qui correspond, comme indiqué dans le contrat, à une « contribution aux coûts de production » de la compétition et à la « valeur plus élevée » des droits pour Al Jazeera si l’événement se déroule à domicile. Les enquêteurs chargés de l’affaire judiciaire française sur l’attribution du Mondial 2022 s’interrogent enfin sur les avantages octroyés par le Qatar à Nicolas Sarkozy suite à son départ de l’Élysée en 2012. Extrait de la promesse d'investissement signée le 10 décembre 2012 à Doha par Nicolas Sarkozy, Stéphane Courbit et le directeur général du fonds souverain Qatar investment Authority (QIA). Document Mediapart Comme l’avait révélé Mediapart, la justice s’intéresse à des documents récupérés dans le cadre d’une autre affaire, montrant que le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) a signé, en décembre 2012, une promesse de financement de 200 millions d’euros (voir ci-dessus) en faveur d’un fonds d’investissement que voulaient créer, à l’époque, Nicolas Sarkozy et l’homme d’affaires français Stéphane Courbit (le projet a finalement capoté). Dans ce même article, nous révélions, grâce à des documents confidentiels qui ne figurent pas au dossier judiciaire, que Nicolas Sarkozy a aussi été rémunéré par deux des bénéficiaires du pacte présumé qui aurait été conclu le 23 novembre 2010 lors du déjeuner de l’Élysée. Suite au déjeuner, le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) est devenu le premier actionnaire du groupe d’Arnaud Lagardère. À peine battu à la présidentielle de mai 2012, Nicolas Sarkozy, redevenu avocat, a été embauché par le groupe Lagardère pour deux missions : un dossier « consultations sportives », ouvert fin juillet 2012, et un dossier « Groupe Lagardère / QIA » en octobre. Me Sarkozy était le « responsable » de ces deux dossiers au sein du cabinet Claude & Sarkozy (rebaptisé par la suite Realyze), selon nos documents. Le 27 février 2020, Nicolas Sarkozy était nommé au conseil de surveillance de Lagardère. On retrouve le même scénario avec Sébastien Bazin, dont les SMS obtenus par la justice montrent qu’il a bien obtenu le rachat du PSG par le Qatar grâce au président Sarkozy lors du déjeuner de l’Élysée. Nicolas Sarkozy et Sébastien Bazin dans les tribunes du Parc des Princes, lors d'un match du PSG, le 9 avril 2009. Franck Fife / AFP En février 2014, Sébastien Bazin a quitté Colony pour devenir patron d’Accor, dont le premier actionnaire n’était autre que son ex-employeur Colony. Six mois plus tard, le groupe hôtelier a fait appel au cabinet Claude & Sarkozy. Selon nos documents, Me Sarkozy était personnellement « responsable » du dossier Accor. Le groupe dément et indique que les montants des honoraires versés au cabinet ne sont « pas significatifs ». En décembre 2015, le fonds souverain qatari QIA est devenu le second actionnaire (à 10,2 %) d’Accor. En février 2017, Sébastien Bazin a nommé au conseil d’administration un représentant du Qatar ainsi que Nicolas Sarkozy, qui touche 80 000 euros de jetons de présence par an. Le groupe hôtelier s’est, par ailleurs, montré généreux avec le fils aîné de l’ancien président : Pierre Sarkozy, alias Mosey, DJ et producteur de hip-hop. Il a animé plusieurs soirées et conçu la bande-son de Sofitel, la chaîne d’hôtels haut de gamme du groupe. Un porte-parole de Sébastien Bazin nous a répondu que le PDG n’était pas intervenu dans le choix de DJ Mosey, qui a « été fait directement par les équipes marketing ». Sophie Dion, l’ancienne conseillère sport du président Sarkozy, est, pour sa part, restée très proche du Qatar. Suite à son départ de l’Élysée, elle est devenue, de 2012 à 2017, députée Les Républicains de Haute-Savoie et vice-présidente du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée. En mars 2012, deux mois avant son départ de l’Élysée et son élection à l’Assemblée, le Centre international pour la sécurité dans le sport (ICSS), une ONG basée à Doha et financée par l’émirat, a décidé de subventionner une chaire sur « l’éthique et la sécurité dans le sport » à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où Sophie Dion dirige le master droit du sport, en plus de son job d’avocate au cabinet Fidal. Nous avions révélé, grâce aux Football Leaks, les méthodes douteuses de l’ICSS, notamment pour espionner les rivaux du Qatar dans le sport, et le fait que l’ICSS payait 150 000 dollars par an à la Sorbonne pour sa chaire. Contactée par Mediapart, l’université Paris-I nous a répondu que l’ICSS lui versait « 100 à 150 000 euros par an », mais que cette chaire « est “éteinte” depuis 2017 ». L’université précisait que Sophie Dion n’a pas été à l’initiative de cette chaire et n’a « jamais été impliquée » dans sa direction. Sophie Dion ne nous a pas répondu.
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Dans le corps humain, un caillot provoque une thrombose.
Au Stade, ça entraîne une sinistrose.
Dhē L1
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Dim 18 Avr - 18:42
Douze des plus grands clubs européens envisagent de créer une Super Ligue concurrente de la Ligue des champions
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Mad51 Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Dim 18 Avr - 22:29
alors je suis alle voir cet article sur l'equipe...
12 clubs: 6 anglais (les 2 Manchester, Liverpool, Chelsea, Tottenham, et Arsenal) 3 italiens (les deuxMilan et la Juventus) 3 espagnols (le Barça et les deux Madrid) pas d'allemand ni de francais puisque je cite "le PSG et le Bayern n'ont pas donné suite"
donc c'est a dire que seuls le Bayern et le PSG ont été sollicités???
quelle belle répartition!!!
en quoi Arsenal, Tottenham, les deux Milan sont plus legitimes que Dortmund ou Lyon, voire Monaco?
6 clubs anglais, pourquoi pas 12?????
je leur souhaite de la faire leur ligue pourrie, et que personne ne la diffuse, ou mieux, que personne ne paie pour la regarder! je préfère payer pour un Lorient-Metz, perso!
c'est comme leur idée de LdC a 6 groupes de 6 ou on n'élimine que 4 équipes après les poules, c'est pitoyable! mais au moins ca reste géré par l'uefa, et pas par la ligue des super milliardaires!
_________________ Adios Bastien P, on ne t'oubliera pas
Retour vers la L1! Cette fois je peux le dire : j'ai eu honte d'être supporter d'une équipe du Stade de Reims aussi nulle (copyright MDZ, saison 2016-2017) Heureusement la saison suivante fut magique !
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D'jazz Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 19 Avr - 12:00
Pauvre football ! Où est passé notre football ??? Si c'est ça (nouvelle ligue fermée européenne), ça sera sans moi !
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Fanzy 14 L2
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 19 Avr - 15:45
Cette super ligue vient d'être crée.J'ai entendu que les joueurs qui participeraient à cette super ligue ne seraient plus sélectionnables dans leur équipe nationale.
Un combat de requins et de riches dominé par le fric. Que devient le football dans tout cela
Tous ces clubs de milliardaires veulent jouer entre eux et se soucient bien peu des clubs qui se battent tous les ans pour agripper une place en coupe d'Europe, pour ne pas descendre ou tout simplement pour équilibrer leur compte
Ce football-là n'est plus le mien depuis belle lurette et ça ne va pas aller en s'arrangeant. En tous cas, je ne paierai pas pour voir cette "aristocratie" du football
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Diato National
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 19 Avr - 16:25
Tout pareil que Vudissi pour moi. Je n'irai pas mettre 1 centime d'euro pour voir ces milliardaires jouer entre eux.
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D'jazz Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 19 Avr - 16:41
Jean-Pierre Caillot et Mathieu Lacour s'opposent aussi à la Super Ligue.
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Colza Administrateur
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Lun 19 Avr - 19:04
vous n'aimez pas la nouvelle coupe Davis en tennis.
Jacen C3
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Mar 20 Avr - 22:14
La coupe Davis est morte, je suis tennisman et j'ai rayé cette compétition de mon agenda. Ce sera pareil si super coupe il y a. Autant je serais curieux d'une belle coupe du monde des clubs à élimination directe. Autant cette super ligue... Pouah.
_________________ Eduardo, mon ami. Tu nous manques.
Fanzy 14 L2
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Mar 20 Avr - 23:59
Ce n'est pas encore fait puisque Manchester City vient de quitter cette super ligue et que Chelsea prend le même chemin.
Mimish51 National
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Sujet: Re: FIFA - UEFA Mer 21 Avr - 6:21
Super League annulée,ça aura durer longtemps cette compétition